Pourquoi est-on heureux ? Qu'est-ce que c'est le bonheur ? Les psychologues en parlent de plus en plus. On résume tout ça.
Aux prémices des recherches en psychologie, le domaine s’est attardé sur l’observation et la compréhension de ce qui ne va pas chez l’individu et notamment les émotions négatives. Depuis quelques décennies, la recherche en psychologie connait l’âge d’or des études sur le bonheur, le but étant de comprendre pourquoi « tout roule » pour certaines personnes, alors que pour d’autres c’est la traversée du désert.
Le bonheur étudié
Des sages de l’ancien temps s’étaient déjà posés la question et ont apporté des éléments de réponses. En effet, la quête d’une « vie bonne », comme Aristote aimait à le dire, remonte à des milliers d’années. Aristote est l’un des premiers à avoir proposé des essais sur la compréhension de la quête du bonheur avec la notion d’eudémonisme (Waldinger & Schulz 2023). Lao Tseu expliquait, que le bonheur repose sur la capacité à pouvoir s’ouvrir et à donner aux autres.
Des siècles plus tard, la question du bonheur est toujours présente. Le médecin et psychothérapeute Alfred Adler à lui aussi mené ses propres recherches sur le sens de la vie et l’épanouissement. Il est arrivé à la déduction suivante : la clé du bonheur repose sur l’accomplissement de soi et l’implication de sa personne dans son environnement social (Kishimi & Toka, 2018). Pour Abraham Maslow, un individu doit répondre à des besoins dans un ordre définit pour se sentir épanoui.
Le bonheur mesuré
Une étude longitudinale sur le bonheur, menée par un bureau de recherche d’Harvard sur toute la seconde partie du XXe siècle (Waldinger & Schulz 2023), rejoint les conclusions de leurs prédécesseurs. Ils ajoutent également que « la vraie recette du bonheur est que personne ne sait ce qui est bon pour sa propre personne » (p.35).
Des époques différentes, des conclusions qui se recoupent et pourtant, aujourd’hui au XXIe siècle, le recherche sur le bonheur ne connait pas encore de fin. Ce faisant, la problématique est, est-ce que l’on trouvera un point final à la question : comment atteindre le bonheur ? La réelle question est : est-ce que c’est possible de connaître le bonheur dans une société où l’on encourage la consommation de masse ?
Le bonheur est un objectif universellement recherché par les êtres humains. Depuis des siècles, les philosophes, les écrivains et les chercheurs ont tenté de comprendre la nature du bonheur et les moyens d’y parvenir. La psychologie, en particulier, a joué un rôle crucial dans l’étude du bonheur et dans la recherche de stratégies efficaces pour l’atteindre. Cet article explore les fondements de la psychologie du bonheur, en se basant sur des recherches et des études menées dans ce domaine.
La définition du bonheur
Avant d’entrer dans les détails de la psychologie du bonheur, il est important de clarifier ce que nous entendons par « bonheur ».
D’après les auteurs Robert Waldinger et Marc Schulz (2023), le bonheur est un état de bien-être subjectif et durable, caractérisé par des émotions positives, une plénitude et un sentiment de réalisation personnelle. Cependant, le bonheur n’est pas simplement un état de satisfaction momentanée ou de plaisir immédiat, c’est ce que l’on appellerait l’hédonisme. Il s’agit, par opposition, d’un état de bien-être profond dans lequel une personne sent que sa vie a du sens et un but. Dans ce cas-là, la science parle d’eudémonisme. Pour sortir un peu des sentiers battus, en philosophie, l’eudémonisme est un courant qui place l’atteinte du bonheur comme destination finale de la vie. Cela demande de s’accomplir personnellement et de mettre du sens dans sa vie.
Dans cet article (et les prochains), nous évoqueront beaucoup cette notion de bonheur, toutefois ce terme est à utiliser avec parcimonie. L’usage du mot bonheur est utilisé sur un large spectre d’expérience, notamment pour désigner des plaisirs qui sont parfois éphémères. La littérature préconise ainsi l’utilisation de terme plus nuancé comme le « bien-être » ou « l’épanouissement ».
Les enjeux de la recherche
En psychologie, la recherche sur le bonheur a pour vocation de trouver des solutions pour guider les individus vers une vie plus épanouie. Je voudrais même ajouter, à titre personnelle, que le rôle de la psychologie et du psychologue n’est pas de donner les clés directement aux patients. Notre rôle consiste surtout à aider nos patients à travailler avec des outils construit grâce à la recherche scientifique. Le but : qu’ils puissent trouver les ressources nécessaires en eux afin de faire face aux épreuves qu’ils rencontrent / rencontreront.
Au-delà des intérêts philosophiques et psychologiques, il y a aussi des intérêts sociologiques à étudier le bonheur. Au cours des siècles, les sociétés ont évolué. Notamment à partir de la révolution industrielle et de l’urbanisation croissante. Les chercheurs ont commencé à s’intéresser aux impacts sociaux de ces changements sur le mode de vie des individus. Et in fine sur leur bonheur.
Les déterminants
Dans l’introduction, il est écrit que « la vraie recette du bonheur est que personne ne sait ce qui est bon pour sa propre personne ». La poursuite du bonheur est donc propre à chacun. Aucun individu n’est capable de savoir ce qu’il doit faire ou, où aller pour trouver ce qui lui convient.
Cependant, la recherche en psychologie a tout de même identifié plusieurs facteurs qui participent à la quête du bonheur et qui peuvent être des boussoles. Parmi eux, on retrouve :
Les facteurs génétiques qui peuvent être l’une de ces boussoles. Certaines personnes sont génétiquement prédisposées à être plus heureuses que d’autres. Néanmoins, notre héritage génétique n’est pas le seul déterminant de notre bonheur. L’environnement et les choix de vie jouent également un rôle crucial. L’étude de Lyubomirsky et collaborateurs (2005) démontrent que nos actions et nos choix expliquent environ 40 % de notre bonheur. (Waldinger & Schulz 2023, p.81)
L’environnement, tel que le statut socio-économique, la santé physique et les relations sociales, sont déterminants dans l’épanouissement d’une personne. Ces éléments peuvent avoir un impact sur notre bonheur, toutefois leur influence est souvent temporaire. Les individus ont tendance à s’adapter aux situations positives ou négatives au fil du temps.
Les compétences psychologiques jouent aussi un rôle essentiel dans le bien-être d’une personne. Par exemple, la résilience, l’estime de soi, l’optimisme, la gratitude et l’expression des émotions positives sont quelques-unes des habitudes mentales qui favorisent le bien-être.
Les relations sociales, qui sont d’une importance capitale : les interactions positives, le soutien social et un réseau de soutien solide contribuent à notre bien-être émotionnel.
Conclusion
En conclusion, l’essai proposé constitue une exploration préliminaire de la psychologie du bien-être. Il a révélé que le bonheur est un état de bien-être profond et durable, bien plus que de simples moments de plaisir éphémère. Il est devenu évident que le bonheur est le résultat d’une interaction complexe entre différents facteurs, et que chaque individu a la capacité de se créer un environnement épanouissant en travaillant sur ces aspects de sa vie.
La recherche sur le bonheur a des implications profondes non seulement pour la psychologie, mais aussi pour la société dans son ensemble. Comprendre ce qui contribue au bien-être peut aider les individus à mener des vies plus épanouissantes, mais peut également guider les décisions politiques et sociales pour créer des environnements favorables au bien-être de tous. Alors que la recherche sur le bonheur se poursuit au XXIe siècle, il est clair que la question de savoir comment atteindre le bonheur n’a pas encore trouvé de réponse définitive.
Bibliographie
Kishimi, I., & Toka, F. (2018). Avoir le courage de ne pas être aimé. Tredaniel La Maisine.
Waldinger, R., & Schulz, M. M. D. (2023). The Good Life. Éditions Leduc.
Seligman, M. E. P. (2023). La fabrique du bonheur. J’ai Lu.
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