Sentiment d'efficacité personnelle & Bien-être au travail

Le sentiment d'efficacité personnelle (SEP) renverrait à la croyance d'un individu en sa capacité à réaliser une tâche. Le SEP serait, en conséquence, vecteur de bien-être au travail. On vous explique !

Dans l’article de la semaine, nous allons parler du sentiment d’efficacité personnelle (SEP). Le SEP est étudié depuis plusieurs décennies. Nous allons enquêter sur ce que nous dit la recherche en sciences humaine, aujourd’hui. Pour réaliser cet article, nous nous baserons sur les travaux de Poirier et collaborateurs (2024).

Définition du sentiment d’efficacité personnelle

Le SEP découle de la théorie de l’apprentissage sociocognitif d’Albert Bandura (Bandura, 1977, cité dans Poirier et al., 2024). Il renvoie à la croyance d’un individu en sa capacité à réaliser une tâche. Plus exactement, Poirier et collaborateurs définissent le SEP comment étant un jugement sur la capacité d’une personne à organiser différentes compétences pour exécuter des plans d’action appropriés afin de faire face efficacement à l’environnement ou des croyances sur la capacité d’une personne à mobiliser les ressources pertinentes pour répondre aux exigences de la situation. Les auteurs basent leur définition sur les recherches de Bandura (1977 et 1989) et les recherches de Gist et Mitchell (1992) (Poirier et al., 2024).

L’utilité de développer son sentiment d’efficacité personnelle

Le SEP serait corrélé positivement à la motivation et négativement à l’anxiété et la dépression. En d’autres termes, avoir un SEP élevé aiderait les individus à se mettre en action et à relever des défis (Singh et al., 2019, cité dans Poirier et al., 2024). À l’inverse, avoir un SEP bas, augmenterait le niveau d’anxiété et de dépression chez les individus (Soysa & Wilcomb, 2015, cité dans Poirier et al., 2024). Ici, nous sommes dans le cas de corrélation, il n’y a pas de lien de cause à effet qui est rapporté. Ce faisaint, si nous faisons le lien avec l’environnement de travail, le SEP serait, s’il est développé, un facteur de bien-être au travail (Poirier et al., 2024).

Sentiment d’efficacité personnelle et bien-être au travail

Au regard de l’état de l’art réalisé par Poirier et collaborateur (2024), le SEP apparaît comme être un facteur lié au bien-être ressenti au travail. Dans leur article et sur la base de travaux antérieurs, les auteurs rapportent que le SEP amènerait les individus à être satisfait et à vouloir davantage s’engager dans leur travail. Les défis sont perçus comme des situations stimulantes. Enfin, le SEP préviendrait de l’épuisement professionnel.

Conclusion

Le SEP apparaît comment étant une variable à ne pas négliger chez ses collaborateurs ou bien chez soi. Si nous voulons agir pour de meilleures conditions de travail, le SEP semble être une variable pleine de potentielle à exploiter. Cet article est écrit sur la base des connaissances que nous avons. Il existe possiblement d’autres études qui apporteraient plus d’information sur le sujet.

Je suis curieuse de savoir ce que vous en pensez ! N’hésitez pas à nous donner votre avis en commentaire.

Bibliographie

Bandura, A. (1977). Self-efficacy : Toward a unifying theory of behavioral change. Psychological Review, 84(2), 191‑215. https://doi.org/10.1037/0033-295X.84.2.191

Poirier, C., Anier, N., Victeur, Q., & Gelin, M. (2024). Estime de soi : Un médiateur entre le sentiment d’efficacité personnelle et le bien-être positif au travail ? Psychologie du Travail et des Organisations, 30(3), 167‑181. https://doi.org/10.1016/j.pto.2023.12.003