Cet article est une brève introduction au courant de la psychologie positive, connu et reconnu pour ses effets sur la santé mentale.
Introduction
Les méthodes thérapeutiques connaissent des évolutions au fur et à mesure que les courants en psychologie se développent et réalisent des avancées en recherche. Les techniques thérapeutiques, notamment les évolutions des techniques faisant partie du groupe des thérapies cognitivo-comportementales (TCC), se divisent en plusieurs vagues, trois précisément. Pour faire court, les TCC de première et deuxième vague ont pour volonté, dans leur mise en œuvre, de modifier le contenu des pensées négatives ou de réduire l’apparition des pensées négatives et des émotions négatives (Albignac et al., 2022). Quant aux TCC de la troisième vague, celles-ci cherchent à faire en sorte que l’individu ne soit pas déstabilisé lorsque des pensées et des émotions négatives se présentent, en travaillant sur sa flexibilité psychologique (Albignac et al., 2022).
C’est dans cette dernière vague que s’inscrit la psychologie positive.
La psychologie positive
La psychologie positive a pour but de comprendre et de favoriser les facteurs qui permettent aux individus, aux communautés et aux sociétés de s’épanouir.
Facteurs de risque vs Facteurs protecteurs
Avant d’aller plus loin, faisons un peu de théorie. La psychologue clinicienne Rebecca Shankland (2019) explique, dans son ouvrage, qu’il existe deux catégories de facteurs, les facteurs de risque et les facteurs protecteurs. Ils s’organisent en trois catégories :
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- Facteurs familiaux (liés à la relation parents-enfant et à la famille)
- Facteurs environnementaux (économiques et socio-contextuels)
- Facteurs individuels (cognitifs, sociaux et émotionnels).
Les facteurs de risque sont des paramètres qui peuvent fragiliser un individu. Parmi ces paramètres, il y a des prédispositions individuelles et expérientielles qui amènent l’individu vers un état de vulnérabilité (Blanchet et al., 1993, cité dans Shankland, 2019). En opposition, il y a les facteurs protecteurs. Cela fait référence aux ressources individuelles et aux ressources environnementales d’une personne qui faciliteraient sa capacité à se remettre des difficultés qu’elle rencontrerait. Parmi ces facteurs protecteurs, il y a :
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- Les aptitudes cognitives qui aident à la résolution de problèmes
- Le sentiment d’avoir du contrôle sur sa vie
- La mise en pratique de ses propres capacités pour gérer ses difficultés
- Les compétences sociales
- La capacité a recherché du soutien.
Le but de la psychologie positive
La recherche expérimentale en psychologie positive oriente son travail sur l’étude des processus qui permettraient le fonctionnement optimal des individus et, par conséquent, contribuer à un bien-être psychologique plus ou moins constant.
L’expression fonctionnement optimal de l’individu a été empruntée au courant humaniste de la psychologie. L’idée est qu’un individu puisse continuer à vivre peu importe le contexte dans lequel il se trouve (Shankland, 2019, p. 43).
Ainsi, la psychologie positive cherche à comprendre pourquoi certains individus s’en sortent mieux que d’autres. Elle veut comprendre les mécanismes des personnes considérées comme épanouies, afin de mesurer les potentialités de développer ses compétences, chez des personnes considérées comme étant en difficulté. Par conséquent, elle ne se concentre pas uniquement sur l’aspect négatif de la psychopathologie humaine.
Partant de ce constat, la psychologie positive se veut préventive ; en effet, une personne avec un faible niveau de bien-être psychologique est deux fois plus exposée au risque de développer une dépression au cours de sa vie (Shankland, 2011, 2019). De ce fait, promouvoir des pratiques thérapeutiques préventives serait une des solutions pour limiter l’incidence des problèmes de santé mentale.
Mise en pratique que la psychologie positive et critique
Application de la psychologie positive
Opérationnellement, les praticiens qui usent de la psychologie positive travaillent, avec leurs patients, sur leur flexibilité attentionnelle. Ils vont les aider à agrandir leur panel d’action et de penser en leur apprenant à réorienter leur attention sur des éléments positifs. Le but est de diminuer l’impact du biais de négativité. Ils cherchent également à mettre en évidence les forces personnelles des patients tout prenants en compte leurs valeurs tout au long de la thérapie (Albignac et al., 2022).
La psychologie positive, est un champ de la psychologie reposant sur la mise en valeur des compétences des individus par le biais de la recherche sur les déterminants du bien-être. Elle peut, par exemple, être appliquée dans différents milieux comme en psychothérapie, dans les écoles ou encore dans les organisations.
Psychologie positive : de la psychologie ou du développement personnel
Néanmoins, ce champ d’étude connaît quelques retombées négatives. Ses origines anglo-saxonnes y sont sûrement pour quelque chose. La psychologie positive est souvent apparentée au développement personnel. Au premier abord, elle donne l’impression que la clé du bien-être psychologique est de positiver. Or, elle repose sur des processus de recherches expérimentales, contrairement au développement personnel. Effectivement, ce dernier s’appuie davantage sur une intuition plutôt que sur une méthode précise et vérifiée (Shankland, 2019). Enfin, elle a pour but principal d’apprendre au patient à faire preuve de plus de flexibilité psychologique, pour éviter que les pensées et les émotions négatives ne s’emparent du bien-être des individus.
Je serais curieuse de savoir ce que vous pensez de la psychologie positive. N’hésitez pas à me partager en commentaire votre opinion. De plus, vous pouvez retrouver tout un tas de ressources sur les facteurs de résilience dans les écrits de Kevin sur le Médiablog.
Prenez soin de vous et on se retrouve pour le prochain article !
Bibliographie
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