La confiance au travail est un sujet de plus en plus étudié par les chercheurs en psychologie et en management. On en parle ici !
La confiance joue un rôle crucial dans la performance des organisations, le bien-être des employés et la qualité des relations interpersonnelles. Cet article vise à vulgariser les concepts clés et les recommandations pour cultiver la confiance au travail, en se basant sur des sources académiques et professionnelles.
Définir la confiance au travail
D’après Karsenty (2013), faire confiance à quelqu’un, c’est lui confier quelque chose, ce qui implique une certaine vulnérabilité. Dans ce contexte, il y a le confiant (celui qui fait confiance) et le mandant (celui à qui on fait confiance). La confiance repose sur la reconnaissance de caractéristiques spécifiques chez le mandant, telles que la fidélité et la fiabilité, qui le rendent prévisible et digne de confiance. Ainsi, la confiance peut être définie « comme un sentiment de sérénité qui émane de la relation avec un acteur sur qui l’on se repose dans une situation donnée en espérant qu’il prendra soin de nos intérêts » (p.5). D’autres auteurs comme Rousseau, Sitkin, Burt et Camerer (1998) rapportent que la confiance serait « un état psychologique comprenant l’intention d’accepter de se rendre vulnérable en s’appuyant sur des attentes positives quant aux intentions ou aux comportements d’un autre » (cité dans Karsenty, 2013 p. 4-5)
À cela, on peut ajouter que la confiance a une dimension affective et cognitive. Une dimension affective, car elle assure une forme de sécurité émotionnelle (Rempel et al., 1985, cité dans Karsenty, 2013, p. 5). Puis une dimension cognitive, car pour faire confiance, on admet une part d’incertitude dans une situation. On s’attend ainsi à ce que l’individu en qui nous avons, confiance, accorde de l’intérêt à ce que nous souhaitons au moment voulu.
La confiance au travail
La confiance est indispensable dans le cadre du travail. Elle s’inscrit généralement au sein d’un réseau de relations interdépendantes. Elle permet de réduire les risques de ne pas se sentir à l’aise dans son lieu de travail et favorise l’action en facilitant la coopération et la coordination entre les individus. Comme le soulignent Lewis et Weigert (1995), « faire confiance, c’est vivre comme si certains futurs possibles ne se produiront pas » (cité dans Karsenty, 2013 p.10). La confiance permet d’évoluer dans l’incertitude.
Dans le monde du travail, on peut faire face à deux types d’incertitude (Karsenty, 2013) :
- L’incertitude sociale, puisque l’autre est imprévisible
- L’incertitude environnementale/économique, car on ne sait jamais à l’avance comment évoluera l’organisation.
La confiance repose sur quatre piliers principaux : la fiabilité, les compétences, la sincérité et la prévisibilité des actions (Leplat, 2013).
L’importance de la confiance au travail
La confiance est essentielle pour plusieurs raisons :
- Elle permet de favoriser un contexte de travail dynamique. Les employés se sentent plus libres de partager leurs idées, de prendre des initiatives et de collaborer efficacement (Leplat, 2013).
- Cela réduit le stress, en minimisant les conflits et les malentendus. Elle permet aussi de créer un environnement de travail plus serein et positif (Karsenty et al., 2013).
- Elle encourage aussi l’engagement et l’envie de travailler. Les employés ont une plus grande satisfaction au travail et un sentiment d’appartenance à l’organisation.
Conclusion
En conclusion, la confiance au travail est un élément fondamental pour la réussite des organisations et le bien-être des employés. En adoptant des pratiques de management basées sur la transparence, le soutien et la communication, les entreprises peuvent créer un environnement de travail où la confiance prospère. Cela conduit à une réduction du stress et à plus d’engagement de la part des employés.
Bibliographie
Karsenty, L., Barcellini, F., Bonnin, D., Chabaud, C., & al. (2013). La confiance au travail. Octarès Editions.
Karsenty, L. (2013). Comment appréhender la confiance au travail ? (p. 13). Octarès. https://cnam.hal.science/hal-04464235
Leplat, J. (2013). La confiance au travail sous la coordination de Karsenty. Perspectives interdisciplinaires sur le travail et la santé, 15‑3, Article 15‑3. https://doi.org/10.4000/pistes.3543
Lewis, J. D., & Weigert, A. (1985). Trust as a social reality. Social Forces, 63(4), 967-985.
Rempel, J. K., Holmes, J. G., & Zanna, M. P. (1985). Trust in close relationships. Journal of Personality and Social Psychology, 49(1), 95.
Rousseau, D., Sitkin, S. B., Burt, R. S., & Camerer, C. (1998). Not so different after all: A cross-discipline view of trust. Academy of Management Review, 23(3), 393-404.
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