Vivons-nous dans l’abstraction ? Selon la sémantique générale, nous n’avons au fond qu’un contact assez pauvre avec la réalité non verbale des objets. Nous avons une forte propension à construire des abstractions à partir de nos perceptions et même de nos aperceptions, c’est-à-dire les imprégnations dont nous n’avons pas conscience. Il devient utile d’avoir la « conscience d’abstraire » car, quand elle devient permanente, l’abstraction fausse notre perception et diminue notre capacité d’adaptation.
Vivons-nous dans l’abstraction ? Selon la sémantique générale, nous n’avons au fond qu’un contact assez pauvre avec la réalité non verbale des objets.
Nous avons une forte propension à construire des abstractions à partir de nos perceptions et même de nos aperceptions, c’est-à-dire les imprégnations dont nous n’avons pas conscience.
Il devient utile d’avoir la « conscience d’abstraire » car, quand elle devient permanente, l’abstraction fausse notre perception et diminue notre capacité d’adaptation.
C’est que l’abstraction nous est très utile. Elle permet aux êtres humains de communiquer et de transmettre les expériences accumulées d’individu à individu et de génération à génération. Rançon du processus d’abstraction : nous ne retenons qu’une partie des caractéristiques d’un événement et laissons de côté tout le reste, selon les mécanismes bien décrits des généralisations, omissions, distorsions, etc..
En remontant vers la source, c’est-à-dire vers nos perceptions « avant de mettre des mots dessus », nous aurions les différents niveaux verbaux suivants 1 :
- Les mots sur les mots
- Les mots sur ce que nous ressentons au contact de l’objet
- La notion d’objet
- Le « niveau silencieux » des événements
La différence est grande entre penser en termes verbaux et « penser sans mots » : entre commenter et contempler.
« La perception silencieuse nous apporte une inestimable richesse de contact avec le vécu, car elle laisse à notre sensibilité le temps d’en jouir pleinement, avant de chercher à en exprimer quoi que ce soit, et de s’imprégner du véritable sens de la vie, sans a priori. »2
La sémantique générale rejoint ainsi discernements philosophiques (Leibniz) et enseignements bouddhistes pour nous adresser cette proposition inattendue : pour accéder au sens, nous taire.
1 A. et D. Pina, Sources et ressources de la PNL2 A. et D. Pina, op. cit.
Merci Anne pour la synthèse de ces notions, avec le bonjour d’Alfred (Korzybski) et le quotidien pour le vivre.
CHARZAT Pierre
4 janvier 2016