La plupart des individus pensent qu'une bonne écoute consiste à rester silencieux et à montrer des signes que l'on est attentif aux propos en faisant des hochements de tête. À travers leur écrit, Folkman et Zenger (2023) nous expliquent ce que c'est que de réellement écouter.
J’écoute mieux que les autres ?
L’écoute, souvent sous-estimée dans nos interactions quotidiennes, revêt une importance fondamentale dans tous les aspects de la vie humaine, que ce soit dans les relations personnelles, professionnelles, ou même dans le cadre des échanges sociaux. En effet, bien plus qu’une simple réception de mots, l’écoute active constitue le pilier sur lequel se construit la compréhension mutuelle, l’empathie et la résolution des conflits.
Pour évaluer la qualité de notre écoute, nous nous appuyons généralement sur des conseils conventionnels, tels que maintenir le silence, manifester notre attention par des signaux sonores et des expressions faciales, et même être capables de restituer fidèlement ce que nos interlocuteurs nous disent. Cependant, selon les recherches menées par Joseph Folkman et Jack Zenger, auteurs et consultants en management, ces attitudes ne reflètent pas nécessairement une écoute efficace.
Être une bonne oreille…
Dans leur étude portant sur 3 492 individus, Folkman et Zenger ont identifié les comportements caractéristiques des personnes considérées comme des auditeurs performants. Leurs conclusions révèlent que l’écoute de qualité ne se limite pas à un simple mutisme ou à des signaux d’écoute passifs, mais englobe plutôt des interactions qui renforcent l’estime de soi et encouragent un échange mutuel.
Selon leur analyse, une écoute efficace repose sur plusieurs conditions :
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- Créer un environnement sécurisé où tous les sujets peuvent être abordés.
- Éliminer les distractions pour se concentrer entièrement sur l’interlocuteur.
- Chercher à comprendre le point de vue de l’autre en posant des questions et en reformulant les idées.
- Être attentif aux signaux non verbaux tels que les expressions faciales et les gestes.
- Prendre conscience de l’impact émotionnel du discours de l’interlocuteur et éviter tout jugement ou opinion préconçue.
- Poser des questions pour clarifier les propos et explorer différentes perspectives, tout en évitant de monopoliser la conversation.
- Chacune de ces conditions est interdépendante, et le non-respect d’une d’entre elles peut compromettre l’efficacité globale de l’écoute.
Pour finir…
En conclusion, l’écoute active nécessite davantage qu’une simple réception passive des informations. Elle implique un engagement dynamique de la part de l’auditeur pour favoriser un échange constructif et progressif. Savoir écouter revêt une importance cruciale pour un accompagnant, car cette compétence constitue le fondement même de la relation thérapeutique et de la pratique clinique efficace.
Bibliographie
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