La position du professionnel de santé dans l’accompagnement

L'accompagnement est complexe. Cela nécessite d'être formé et d'adopter les bonnes attitudes. On en parle ici !

Introduction

L’accompagnement psychologique est une pratique complexe qui implique un professionnel formé et compétent pour aider les individus à surmonter des difficultés émotionnelles, comportementales ou mentales. Ainsi, dans cette profession, la position du professionnel revêt une importance capitale, car elle détermine la qualité de l’aide fournie et l’efficacité de l’accompagnement.

Les aspects essentiels de la position du professionnel de santé dans l’accompagnement

1. Éthique et Déontologie : tout professionnel de l’accompagnement psychologique doit adhérer à des normes éthiques et déontologiques strictes. Cela implique le respect de la confidentialité des informations partagées par les clients, l’absence de jugement, l’intégrité et l’honnêteté dans la relation thérapeutique.

2. Empathie et Compassion : l’empathie et la compassion sont des qualités fondamentales pour tout professionnel travaillant dans le domaine de l’accompagnement psychologique. La capacité à se mettre à la place du client, à comprendre ses émotions et à exprimer de la compassion contribue à établir un lien de confiance et de soutien.

3. Neutralité et Non-jugement : le professionnel doit maintenir une position neutre et non jugeante vis-à-vis des clients. Cela signifie qu’il ne doit pas imposer ses propres valeurs, croyances ou opinions, mais plutôt encourager l’exploration des pensées et des sentiments du client dans un environnement sûr et respectueux.

4. Autonomie du Client : le professionnel doit reconnaître et respecter l’autonomie du client. Cela implique de permettre au client de prendre ses propres décisions, de définir ses propres objectifs et de trouver ses propres solutions, tout en offrant un soutien et des orientations appropriées.

5. Formation et Supervision : pour maintenir une position professionnelle efficace, le praticien doit continuellement se former, se perfectionner et bénéficier d’une supervision régulière. Cela garantit une pratique éthique, compétente et sécuritaire pour les clients.

6. Limites et Frontières : le professionnel doit établir et maintenir des limites claires et des frontières saines dans la relation thérapeutique. Cela inclut des limites concernant le temps, l’espace, les interactions en dehors de la thérapie, et tout autre aspect qui pourrait compromettre l’intégrité de la relation thérapeutique.

La position du professionnel de santé

L’accompagnant doit adopter un certain comportement lors des accompagnements et en éviter d’autres.

Dans les attitudes à éviter, on retrouve évidemment toutes celles qui portent atteinte aux droits fondamentaux de la personne. Cependant, il existe des attitudes qui ne soient pas éthiquement condamnables, et pourtant, qui peuvent gêner le travail clinique. On retrouve :

L’accompagnant « bon copain » : il se manifeste lorsque l’accompagnant fait preuve d’une sympathie excessive à cause du désir inconscient de vouloir être apprécié par le patient. Cette attitude peut détourner l’accompagnant de son objectif. L’important, ce n’est pas que le patient apprécie la personnalité de l’accompagnant, ce qui compte, c’est que le sujet apprécie l’accompagnant pour l’évolution et les changements qui lui permettent de mettre en place.

L’accompagnant « bon élève » : on le retrouve chez les nouveaux accompagnants. Très souvent, ils craignent de rater leur intervention, par conséquent, ils se concentrent plus sur la partie technique que sur la création de la relation avec le sujet, empêcher la création de l’alliance thérapeutique.

L’accompagnant évitant : parfois, pendant les accompagnements, les accompagnants peuvent se sentir gêner par certain sujet abordé avec le sujet. Habituellement, c’est soit, à cause du manque d’expérience, soit parce qu’ils ne sont tout simplement pas à l’aise avec ces sujets. Dans le premier cas, j’ai envie de vous dire qu’il faut se lancer, et dans le second cas, si certains sujets entraînent des réactions chez vous, c’est peut-être le signe que vous avez besoin d’une supervision.

Pendant un accompagnement, l’attitude à favoriser est celle « de mettre à l’aise le sujet » afin de créer une relation de confiance. L’objectif étant de faciliter les changements psychologiques. C’est le premier objectif de l’accompagnant. Cela demande à l’aidant d’être agréable, échanger des banalités, dans le but de créer un premier contact, mais il faut quand même veiller à ce que cela reste authentique.

Conclusion

En conclusion, la position du professionnel dans les métiers de l’accompagnement psychologique repose sur des principes fondamentaux. Parmi eux, on retrouve l’éthique, l’empathie, la neutralité, l’autonomie du client, la formation continue et le maintien de limites appropriées. En respectant ces principes, le professionnel peut offrir un soutien efficace et respectueux, favorisant le bien-être de ses patients.

J’espère que cet article vous sera utile ! N’hésitez pas à me partager vos expériences et votre avis sur le sujet. On se retrouve pour le prochain article, prenez soin de vous !