D'une théorie de la vulnérabilité selon Weick vers des niveaux de capacités de résilience. Pour en savoir plus ici 🚀
La résilience, une théorie de la vulnérabilité
Il n’existe pas encore à ce jour une théorie unifié en matière de résilience, car « pour comprendre celle-ci, il est nécessaire de faire appel à de multiples références théoriques » (Lecompte, 2004). Toutefois, l’ensemble des approches présentées jusqu’ici présentent une base de référentiel théorique. Cette base à conduit Weick (1993) à élaborer des propositions afin de passer de la vulnérabilité à la résilience et de pouvoir faire face à l’adversité (Zoungrana, 2017). Weick (1993) distingue donc quatre capacités relatives à la résilience que Altintas et al (2008) approfondis.
Résilience et improvisation
Tout d’abord, l’improvisation est décrit comme l’habilité des individus à inventer des solutions sans plan préalable et à partir des ressources disponibles (Zoungrana, 2017 ; Kone, 2021). Cette capacité est caractérisé comme un mécanisme d’action efficace face à des situations de RPS puisqu’il conduit l’individu vers une finalité nouvelle.
Les rôles virtuels
Les rôles virtuels constituent les différents rôles que les individus adoptent en fonction de la situation à laquelle ils sont confrontés (famille ; amis ; travail). Cela nécessite donc de faire preuve de flexibilité et de capacité d’adaptation pour changer de rôle en fonction de notre environnement. Le but, ici, est de continuer à réfléchir à d’éventuelles solutions (Kone, 2021).
La sagesse
La sagesse traduit l’aptitude des individus à évaluer son niveau de ressource et de connaissances qu’autant son niveau ignorance sur des situation spécifique (Zoungrana, 2017). L’attitude de sagesse consiste à maintenir « une distance raisonnable avec ses croyances, son expérience, son passé afin d’éviter les erreurs d’interprétation » (Altintas et al, 2008). La sagesse constitue un équilibre favorisant l’esprit critique et la capacité d’adaptation de l’individu (Weick 1993 ; Kone, 2021). Elle invite les individus à faire preuve de créativité et d’improvisation pour analyser le présent (Weick, 1993).
Les interactions respectueuses
Enfin, les interactions respectueuses qu’à l’individu avec son environnement constituent un élément de confiance et d’estime de soi afin de faire face, d’émerger de nouvelles solutions et d’adopter des comportements appropriés à la situation.
La résilience intervient ainsi dans la gestion de ressources ou de situations de RPS pour une meilleure adéquation des attitudes et des comportements des acteurs (Kammoun, M. & Boutiba, R., 2015). Pour les individus en situation de RPS, la résilience apparaît d’ailleurs comme un puissant outil de construction du sens (Lakhdar, 2020).
2) Résilience et niveau de capacité
La résilience est assimilée à la notion de résistance, ce qui suppose une certaine robustesse de la part des individus. Koninckx & Teneau (2010), proposent de distinguer deux types de résilience :
– La résilience de type 1 exprime la capacité d’une personne à mobiliser les ressources nécessaires pour retrouver un état d’équilibre antérieur au choc et dans des limites acceptables.
– La résilience de type 2 décrit plutôt la capacité d’une personne à mobiliser les énergies nécessaires pour traverser la crise et trouver un nouvel équilibre en rupture avec la situation de choc antérieure.
Il est important de noter que la résilience de type 1 s’apparente à une résistance qui permet de surmonter les chocs du passé pour mieux vivre le présent. Alors que la résilience de type 2 fait non seulement appel à la capacité de résister et de surmonter les épreuves, mais également à la capacité de l’individu à se projeter dans le futur.
Que l’on soit adulte ou enfant, la résilience fait appel aux ressources de chacun et à sa capacité à les mobiliser (Zoungrana, 2017). Trouver les conditions favorisant la résilience consiste à trouver ce potentiel de résilience qui varie selon notre état émotionnel et notre rapport à l’environnement (Rivest, 2011). En effet, chaque individu à ses propres critères de perception et d’interprétation de la réalité, ce qui facilite plus ou moins la résilience individuelle (Rivest, 2011).
Résilience et niveau de maturité
L’acquisition ou la construction d’une bonne résilience individuelle et organisationnelle prend donc du temps et de la réflexion (Kone, 2021). C’est pourquoi il est nécessaire d’évaluer le niveau de maturité des individus et des organisations. Il y aurait cinq niveaux de maturité décrivant chacun un stade de la résilience individuelle (Valestro, 2011 ; Sawalha, 2015 ; Kone, 2021). Nous présenterons donc ces cinq niveaux au travers du tableau ci-dessous.
| Niveau de maturité | 1
|
2 | 3
|
4
|
5
|
| Descriptions | L’individu accepte la survenue d’un incident aux risques potentiel élevées | L’individu se retrouve dans un état réduit face à l’incident | L’individu récupère de manière rapide et efficace après un incident | L’individu améliore sa gestion des risques afin de bénéficier de l’incident | L’individu arrive à rebondir dans le cadre d’une culture de résilience qui lui est propre |
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