Résilience et coaching, le coach un tuteur de résilience individuelle

Résilience et coaching, le coach un tuteur de résilience individuelle

Coaching et résilience conduit à réfléchir à la position du coach en tant que tuteur de la résilience. Pour en savoir plus

Introduction

Comme nous l’avons montré dans les précédents articles, le coaching est porteur de flexibilité intellectuelle et donc de cette capacité d’adaptation à son environnement. De plus, le coach participe activement à faire émerger les capacités et les compétences des individus pour leurs faire atteindre leurs objectifs et avoir un meilleur contrôle sur eux-mêmes et leurs environnements.

Le coach est une ressource externe qui va mobiliser les ressources internes de l’individu.

Résilience et coaching, un lien de proximité 

Vernazobres (2008) explique que le coaching et les changements qui peuvent s’opérer sont induits grâce à des zones ou des moments de régulation autonome chez l’individu propre au lien qui s’effectue entre le coach et le coaché. En effet, Le rapport de la relation entre coach et coaché joue un rôle déterminant dans la réussite d’une mission et dans le développement de la résilience individuelle (Curnier, 2022).

Par exemple, une intervention de coaching en visio admet une mise à distance des individus qui peut être préjudiciable et peut rendre la relation moins réelle, moins efficace (Curnier, 2022). Ce type de relation proximité/distance avec des interventions en visio pose donc un problème de fond.  C’est pourquoi, les interventions de coaching en entreprise orienté sur la résilience  se réalisent majeurement de manière physique, et particulièrement lors des phases de diagnostics (Curnier, 2022).

Résilience et coaching, la place du coach en tant que tuteur de résilience

Mettre en exergue les concepts de résilience et de coaching conduit à réfléchir à la position du coach en tant que tuteur de la résilience individuelle (Marquis et Messaoudi, 2022). De nombreux questionnements sur l’appellation des coachs a été remis en question. Entre facilitateurs ou référents, il apparaît que le terme de tuteur de résilience constitue la bonne posture à adopter (Marquis et Messaoudi, 2022).

Toutefois, un certain floue et un réel consensus dans la littérature, encore récente à ce jour, reste à approfondir.  Le succès que présente la résilience n’est plus à démontré, cependant d’où proviennent les règles pratiques du modèle de tuteur de résilience ?

Caractéristiques des tuteurs de résilience

Lecomte (2005) propose de s’axer sur le triangle fondateur de la résilience : « C’est lorsqu’un (ou des) adulte(s) manifeste(nt) de la sensibilité (le Lien) et impose(nt) des règles (la Loi) que le jeune peut trouver de la signification et une orientation pour son existence (le Sens). »

Ainsi, les tuteurs de résilience présentent plusieurs caractéristiques et attitudes récurrentes :

  • Ils manifestent de l’empathie et de l’affection ;
  • Ils s’intéressent prioritairement aux côtés positifs de la personne
  • Ils laissent à l’autre la liberté de parler ou de se taire
  • Ils ne se découragent pas face aux échecs apparents
  • Ils respectent le parcours de résilience d’autrui
  • Ils facilitent l’estime de soi d’autrui

En effet, ces différents comportements propres aux tuteurs de la résilience sont des éléments affinant notre compréhension d’un parcours d’accompagnement de la résilience. Cependant, comme l’explique Lecomte (2005), ces différents points émergent sont intéressant à prendre en compte, toutefois, il nécessite d’être approfondis.

La position du coach, un tuteur de résilience

Nous ouvrirons sur le fait que plusieurs de ses éléments se retrouvent dans les techniques d’accompagnements actuelles comme le coaching. Cela nous amène à réfléchir sur la position du coach en tant que tuteur de la résilience.

En effet, plusieurs des caractéristiques propres au tuteur de résilience renvoient au rôle et pratiques du coach comme son état d’esprit bienveillant (empathie, positivité et respect), ou encore ses capacités d’écoute et de non jugement (Marquis et Messaoudi, 2022).

Le coach peut donc bien avoir sa place en tant que tuteurs de la résilience, car il est une ressource externe, au service de la mobilisation des ressources internes du client (Marquis et Messaoudi, 2022). Cela reviendrait à intervenir sur l’environnement de la personne, notamment dans une approche systémique, tout en travaillant sur sa demande. L’enjeu du coach-tuteur de résilience est, avant tout, de préparer un terrain propice aux possibilités d’actions d’un individu et ceux qu’elles soient dans une perspective extérieure ou intérieure à celui-ci (Marquis et Messaoudi, 2022). Les éventuelles actions extérieures auront plutôt un impact sur le climat social de l’individu (créateur d’ambiance et d’opportunité). Les actions portées vers l’intérieur conduisent l’individu dans l’émergence de ressources non mobilisées encore et dans le « potentialisateur de l’estime de soi ».

 

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