La Procrastination : Définitions et Modèles La procrastination est l’acte volontaire de reporter de manière injustifiée une action planifiée en dépit de ses conséquences négatives (Hall et al., 2019 ; Li et al., 2022 ; Steel et Klingsieck, 2015 ; Chavez-Fernandez et al., 2024). Modèles…
La Procrastination : Définitions et Modèles
La procrastination est l’acte volontaire de reporter de manière injustifiée une action planifiée en dépit de ses conséquences négatives (Hall et al., 2019 ; Li et al., 2022 ; Steel et Klingsieck, 2015 ; Chavez-Fernandez et al., 2024).
Modèles Explicatifs de la Procrastination
- Modèle d’Évitement de l’Ego : Propose que la procrastination trouve ses racines dans l’enfance, où la personnalité se développe, et repose sur l’idée que les tâches sont perçues comme une menace pour l’ego, générant une peur de l’échec (Atalaya Laureano & García Ampudia, 2019).
- Modèle Théorique Motivationnel : Indique que les étudiants qui procrastinent manquent de motivation et sont donc plus enclins à retarder leurs tâches ((Chavez-Fernandez et al., 2024).
- Modèle Comportemental : Mentionne que le comportement de procrastination persiste et est renforcé par des récompenses immédiates obtenues en évitant des tâches difficiles (Wolters, 2003 ; Álvarez Blaz, 2010).
- Modèle Cognitif : Suggère que les procrastinateurs traitent l’information de manière dysfonctionnelle et ont une structure de pensée inadaptée, avec une faible tolérance à la frustration (Wolters, 2003 ; Álvarez Blaz, 2010).
Intelligence Émotionnelle (IE) et Procrastination
L’IE joue un rôle crucial dans la procrastination (Chavez-Fernandez et al., 2024). Les individus qui gèrent correctement leurs émotions contrôlent mieux leurs activités, le temps consacré à celles-ci et le stress (Chavez-Fernandez et al., 2024). De plus, ils adoptent des attitudes de bien-être et d’empathie (Ordoñez-Rufat et al., 2021). En revanche, ceux avec de faibles niveaux d’IE sont plus susceptibles de procrastiner (Wang et al., 2022).
Dimensions de l’IE et Procrastination
Regardons plus en détails, les différentes dimensions de l’intelligence émotionnelle impactée par la procrastination (Chavez-Fernandez et al., 2024).
- Dimension Interpersonnelle : Compétences de conscience sociale et relations interpersonnelles. Des relations inappropriées peuvent affecter la procrastination (Brito et al., 2019 ; Fragoso-Luzuriaga, 2015).
- Gestion du Stress : La régulation émotionnelle est cruciale, car la perception du stress peut entraîner des réponses d’évitement (Garcia Frias et González Jaimes, 2022).
- Adaptabilité : Capacité à gérer le changement et à résoudre les problèmes efficacement. Les individus adaptables sont moins susceptibles de procrastiner (Dominguez-Lara et al., 2018).
- Humeur : Motivation, optimisme, et bonheur influencent la tendance à procrastiner. Une motivation suffisante réduit la procrastination (Angarita Becerra, 2014).
- Dimension intrapersonnelle : contrairement à d’autres recherches où il a été constaté que le manque d’affirmation de soi et de confiance est un facteur important du comportement de procrastination (López-Frías et al., 2021 ; Parada et Schulmeyer, 2021). L’étude de Chavez-Fernandez et al., (2024), elle, ne la prédit pas.
Procrastination et paresse
Dans le monde de l’entreprise, certaines idées préconçues persistent, notamment l’idée que les jeunes seraient moins investis au travail et n’en auraient plus envie (Guillou, 2024). Ces stéréotypes dépeignent souvent cette génération comme paresseuse. Cependant, un récent rapport de l’Apec et de l’institut Terra Nova présente une perspective différente. Les moins de 30 ans sont « tout aussi investis dans leur travail et leur organisation que leurs aînés » (Guillou, 2024). Une enquête sur les valeurs des Européens confirme que, quel que soit leur âge, les Européens valorisent prioritairement la famille et le travail (Guillou, 2024).
De plus, la paresse a des effets positifs sur notre santé physique et mentale. Elle réduit le taux de cortisol, aide à mieux supporter la pression sociale, et renforce les défenses immunitaires. Depuis l’Antiquité, la flemme est valorisée pour ses bienfaits sur l’introspection et donc notre intelligence intrapersonnelle. Contrairement à la paresse, la procrastination est souvent chronique et peut empoisonner le quotidien. Elle entraîne un stress accru, comme le souligne Stéphane Abry : « La procrastination, il faut la comprendre et l’analyser pour trouver des outils qui nous aideront à la débloquer ». La paresse, en revanche, peut-être une réponse saine à un besoin de repos et de réflexion.
Conclusion
Il est donc essentiel de comprendre les différents aspects de la procrastination et de la paresse pour adopter des stratégies adaptées. La reconnaissance des influences de l’IE et des modèles explicatifs de la procrastination peut aider à mieux gérer le temps et les tâches, réduisant ainsi les impacts négatifs sur la vie personnelle et professionnelle.
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