Introduction Lors des articles précédents, nous avons montré certains principes de l’intelligence émotionnelle comme l’évaluation du quotient émotionnel ou encore les manifestations de la palette des émotions. En prolongeant cette exploration de l’intelligence émotionnelle, il est pertinent de se tourner vers un concept qui, tout en étant distinct, s’y…
Introduction
Lors des articles précédents, nous avons montré certains principes de l’intelligence émotionnelle comme l’évaluation du quotient émotionnel ou encore les manifestations de la palette des émotions. En prolongeant cette exploration de l’intelligence émotionnelle, il est pertinent de se tourner vers un concept qui, tout en étant distinct, s’y entremêle harmonieusement : la théorie du Flow. Dans cet article, nous aborderons donc la théorie et l’état de Flow qui rencontrent l’intelligence émotionnelle sur le terrain commun de la gestion des émotions et de l’optimisation de l’expérience humaine. Tandis que l’intelligence émotionnelle permet des outils pour naviguer les complexités émotionnelles de notre quotidien, le Flow nous offre un cadre pour comprendre comment ces émotions peuvent être canalisées dans des activités gratifiantes qui transcendent le simple accomplissement.
La théorie et l’état de Flow
Théorisé par Mihaly Csikszentmihalyi en 1975, le flow cherche à comprendre les émotions ressenties lors de diverses activités. Le terme flow est apparu lors de ses diverses interviews réalisées, plusieurs personnes décrivant leur expérience comme « étant portés par le courant d’une rivière » (Duarte et Bru, 2021).
Le flow se caractérise comme un état psychologique optimal où l’individu est complètement immergé dans une activité et dans un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction envers son accomplissement (Du Penhoat, 2016 ; Launet et Peres-Court, 2018 ; Arnaud et Mellet, 2019 ; Duarte et Bru, 2021). Dans cet état de flow, l’individu expérimente un équilibre parfait entre les compétences requises et les défis rencontrés. (Du Penhoat, 2016 ; Arnaud et Mellet, 2019 ; Duarte et Bru, 2021)
Matrice compétence / défi
Dans cette logique, un objectif trop ambitieux avec des compétences insuffisantes provoque du stress et de l’anxiété. À l’inverse, un objectif trop facile à atteindre par rapport à nos compétences entraîne l’ennui (Arnaud et Mellet, 2019).
Le travail est, pour la plupart des personnes, l’environnement le plus propice à l’expérience de flow, autrement dit à cette expérience optimale (Arnaud et Mellet, 2019). Les activités qui conduisent à ce type de ressenti sont dites autotéliques, car elles sont plaisantes et motivantes en elles-mêmes. C’est-à-dire qu’elles constituent un but en soi et non un moyen d’atteindre un but plus lointain (Arnaud et Mellet, 2019). De nombreux travaux ont démontré le rôle de l’optimisme et de la pensée positive sur les processus émotionnels et la performance de cet état de flow. Cette méthode est donc utile pour développer des automatismes et gagner en confiance, en combinant concentration, énergie et sérénité. (Launet et Peres-Court, 2018)
Ce phénomène, souvent associé à des performances et à une créativité accrue, est significatif non seulement pour ses impacts sur la productivité, mais aussi pour son rôle dans le bien-être émotionnel et psychologique. (Launet et Peres-Court, 2018 ; Arnaud et Mellet, 2019 ; Duarte et Bru, 2021)
Une évaluation du Flow avec le questionnaire “flow4d16”
Une évaluation du Flow avec le questionnaire « flow4d16 » est proposée par Heutte (2009 et développé avec Fenouillet (2010) (Duarte et Bru, 2021)
Cette échelle comprend quatre dimensions essentielles pour évaluer l’état de flow chez les individus. (Csikszentmihalyi, 2004 ; Heutte, 2009 ; Heutte et Fenouillet, 2010 ; Duarte et Bru, 2021)
La dimension Flow D1 concerne le sentiment de maîtrise, le contrôle de l’activité et l’absorption cognitive. Cela implique que l’activité est perçue comme faisable, les compétences de l’individu sont en adéquation avec les exigences de l’activité, et il n’y a ni anxiété excessive ni ennui.
En seconde dimension, le Flow D2 se rapporte à la perception altérée du temps, où l’utilisateur éprouve une concentration totale sur le présent, perdant la notion du temps qui passe.
La troisième dimension avec le Flow D3 évoque l’absence de préoccupation à propos de soi, caractérisée par la dilatation du moi et la perte de la conscience de soi. L’utilisateur ressent une sérénité et n’est pas préoccupé par lui-même, ayant le sentiment de se dépasser au-delà des limites habituelles de l’ego.
Enfin, le Flow D4 concerne le sentiment de bien-être et l’activité autotélique. L’activité devient une récompense en soi, procurant un sentiment d’extase, d’accomplissement de soi et une impression d’évasion de la réalité quotidienne.
Afin d’obtenir son résultat, l’évaluateur doit faire l’addition de chacun des items présents par dimension, ainsi que le total de chacune de ces dimensions. Ainsi, l’individu pourra s’intéresser aux facteurs participant et limitants son état de Flow.
Facteurs favorisant et limitants du Flow
Selon Csíkszentmihályi (2004), le flow se caractérise par un état profondément motivé, centré sur la motivation intrinsèque. Cette motivation est intrinsèquement dirigée par le plaisir et la satisfaction issus de l’activité elle-même. On retrouve d’autres éléments qui participent à favoriser le flow comme (du Penhoat, 2016 ; Launet et Peres-Court, 2018 : Arnaud et Mellet, 2019 ; Duarte et Bru, 2021) :
– La concentration: Il est nécessaire d’éliminer les distractions pour améliorer notre productivité.
– La confiance en soi: Le fait de travaillez sur sa confiance en soi simplifie la réalisation des tâches.
– Le feedback: Il faut apprendre à donner et recevoir des feedbacks pour progresser.
– L’exigence envers notre travail joue aussi une variable modératrice
– Développez un plan d’action pour améliorer nos compétences.
– Enfin, l’utilisation de la relaxation peut nous calmer ou nous stimuler pour augmenter notre énergie selon nos besoins.
À l’inverse, il y a des facteurs limitant cet état de Flow :
– Manque de compétences.
– Impossibilité de se concentrer.
– Manque de motivation.
– Surcharge de travail.
– Manque de dialogue et de valorisation.
Comment développer son activité de coach :
On en parle dans cet article sur comment devenir coach professionnel en détails.
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