Introduction Même si la question de sens, d’un point de vue existentiel, est débattue depuis longtemps. Elle prend ses origines avant même l’époque de la Grèce Antique avec des philosophes comme Anaxagore et se développe avec Platon par-là suite. Au travers de l’histoire, cette question a toujours été le fruit…
Introduction
Même si la question de sens, d’un point de vue existentiel, est débattue depuis longtemps. Elle prend ses origines avant même l’époque de la Grèce Antique avec des philosophes comme Anaxagore et se développe avec Platon par-là suite. Au travers de l’histoire, cette question a toujours été le fruit de nombreux débats et le sera toujours.
Ainsi, les recherches en psychosociologie et en science de gestion se sont plutôt accentué sur la question de comment un individu peut élaborer du sens dans sa vie. Afin de répondre à cette question, il apparaît que cette élaboration du sens s’axe selon trois grandes dimensions. Une dimension cognitive, affective et intentionnelle. Enfin, ces trois dimensions seront à prendre en compte dans un rapport identitaire dans nos relations intra et interpersonnelle.
1. L’élaboration de sens chez un individu
Garreau (2009) s’appuie sur les composantes de la transmission du sens définies par Barbier (1998) et redéfinit les termes de ce dernier (significations, direction, sensations). Pour lui, le sens se transmet et/ou s’acquiert de trois manières : cognitive, intentionnelle et affective.
Le sens et une dimension cognitive
Cette dimension traite de la manière dont les individus interprètent et comprennent les informations et les événements. Elle englobe les connaissances, les croyances et les représentations mentales qui influencent la perception et la compréhension du monde.
Notre cognition renvoie à des processus comme la réflexion et la perception que nous avons du monde qui nous entoure. En d’autres mots, elle représente le système de croyance et de visions du monde d’un individu. Ce cadre nous permet d’interpréter, de prévoir et de comprendre des situations. Le composant cognitif correspond donc à la réflexion humaine qui permet d’interpréter des événements. Cette interprétation est, en partie, influencée par notre identité biographique (environnement socioculturel, éducation) et notre identité d’actualisation (actualisation des expériences de vie).
En ce sens, le cadre cognitif représente une part de notre construction personnelle (Leijssen, 2010).
Le sens, une dimension affective
Cette dimension concerne les émotions, les sentiments et les affects qui accompagnent les expériences et les interprétations. Elle inclut la manière dont les émotions influencent la compréhension et la signification des expériences.
L’affect est la réaction instinctive d’une personne. Il englobe donc des émotions et sentiments positifs comme le bonheur, le plaisir, l’enthousiasme et la satisfaction, mais aussi négatifs tels que l’anxiété, la frustration, la honte, l’ennui. Les éléments affectifs apparaissent comme un baromètre de notre « bien-être psychique » (Leijssen, 2010). La présence d’un affect positif chez une personne contribuerait à donner plus de sens à sa vie.
Le sens, une dimension intentionnelle
Cette dimension intentionnelle ou pragmatique se focalise sur l’action et la pratique. Elle examine comment les individus utilisent leurs connaissances, les techniques et les stratégies mise en œuvre dans la pratique professionnelle et personnelle.
Les éléments intentionnels englobent les valeurs qui structurent nos objectifs et les manières de les atteindre. Ces valeurs sont impactées par notre système de croyance (élément cognitif) et par l’environnement dans laquelle nous évoluons. L’atteinte de nos objectifs procure donc un sens à notre vie et contribue à nous faire persévérer lors de situations difficiles. Notre intention est donc étroitement liée à la motivation, la rigueur, la discipline. La motivation se retranscrit par les valeurs qui transcendent et soutient les comportements d’un individu dans l’atteinte d’un but qu’il estime important. Cette composante prime dans la recherche de sens, car elle se trouve au commencement de chacune des actions engendrées chez l’individu (Leijssen, 2010).
Selon Fiol (2005) il faut appréhender sur le même plan l’affect et la cognition pour des études portant sur les aspects cognitifs du comportement humain. Ce lien a été présenté de manière empirique par Blanc (2006) avec comme postulat que les « sensations changent la façon dont les individus perçoivent et se représentent les éléments externes ». Ces différents éléments du sens induisent une autre composante qui est l’impact des relations intra-interpersonnelle sur notre Soi.
2. Le sens et sa dimension identitaire
Selon Frankl (1988), le sens est perceptible par la relation que nous entretenons avec nous-même et le monde. Ces relations sont notamment décrites sous la relation intrapersonnelle et interpersonnelle en comprenant des éléments du concept de Soi. Ainsi, le Soi s’apparente à la représentation que l’individu se fait de sa propre identité.
2.1 Relation interpersonnelle
Les relations interpersonnelles font référence à la qualité des relations qu’un individu peut établir et entretenir avec autrui dans ses différentes sphères de vie. Ces relations traduisent la capacité d’un individu à faire preuve de sensibilité, d’empathie et d’interagir avec succès dans des groupes différents. Afin de trouver du sens dans notre relation interpersonnelle, il est nécessaire de répondre à un sentiment d’utilité dans nos actions (Frankl, 1988).
2.2 Relation intrapersonnelle
La relation intrapersonnelle est l’aptitude à avoir conscience de ses émotions, ses sentiments, ses idées, ses pensées et à les comprendre (Bar-On, 2006). Les dimensions qui en découlent sont la conscience émotionnelle, l’affirmation de soi, l’estime de soi, la conscience de soi et le respect de soi. Ces dimensions se déploieraient mutuellement dans l’expérience que le sujet a de lui-même, des autres et du monde.
Conclusion
Les dimensions cognitive, affective et intentionnelle sont interconnectées et à prendre en compte dans une logique identitaire avec les rapports que l’on entretient avec les autres, mais aussi avec soi-même.
Tous ces éléments contribuent donc à la construction du sens que les individus donnent à leur vie, leurs expériences et à leurs actions. Ainsi, la formation sur ces différents éléments devient nécessaire afin d’acquérir des bases solides pour accompagner une logique de sens chez des individus. Toutefois, notons qu’il n’existe pas encore à notre connaissance, une formation reconnue de niveau RNCP sur ce concept.
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