Introduction Dans cette nouvelle série d’articles, nous aborderons différents outils propres à l’intelligence émotionnelle. Ces outils nous permettront de voir l’opérationnalisation du concept d’intelligence émotionnelle ainsi que différents processus sous-jacents. Dans cet article plus particulièrement, nous nous attarderons sur une auto-évaluation du quotient émotionnel. 1. Intelligence émotionnelle…
Introduction
Dans cette nouvelle série d’articles, nous aborderons différents outils propres à l’intelligence émotionnelle. Ces outils nous permettront de voir l’opérationnalisation du concept d’intelligence émotionnelle ainsi que différents processus sous-jacents. Dans cet article plus particulièrement, nous nous attarderons sur une auto-évaluation du quotient émotionnel.
1. Intelligence émotionnelle
L’intelligence émotionnelle se définit comme l’ « habileté à percevoir et à exprimer les émotions, […] ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres » (Mayer et Salovey 1997).
Les émotions sont omniprésentes dans les environnements professionnels, particulièrement dans les métiers qui exigent de collaborer avec autrui. Elles façonnent nos comportements, nos réponses, et nos relations (Launet et Peres-Court, 2021). Elles jouent un rôle crucial non seulement dans le succès des équipes, mais également dans les tensions et les conflits qui peuvent survenir (Launet et Peres-Court, 2021).
Cette forme d’intelligence comprend, dans la théorie des intelligences multiples de Howard Gardner, deux types d’intelligence en lien avec les relations intra-interpersonnelles.
Intelligence intrapersonnelle
D’une part, Gardner (2004) explique que l’intelligence intrapersonnelle est la capacité à avoir une bonne connaissance de soi et de ses actions. Cette intelligence consiste à faire de l’introspection, à identifier, analyser et anticiper ses propres émotions, sentiments, pensées et comportements en vue d’orienter sa vie. Elle permet de résoudre des problématiques sur sa personnalité et de conscientiser ses forces, limites, valeurs, rêves ou réactions. Afin de la développer, il est nécessaire de savoir prendre du recul sur soi-même et ses besoins en apprenant des stratégies comportementales appropriées à la situation. Cette expérience permet de favoriser ses apprentissages et d’ancrer le changement d’un individu. Les personnes à forte intelligence intrapersonnelle se connaissent et arrivent à se décrypter pour conduire leurs états émotionnels à la démotivation ou, au contraire, à l’engagement (Bar-On, 2006).
Intelligence interpersonnelle
D’autre part, l’intelligence interpersonnelle interagit au monde extérieur à soi. Elle comprend l’aptitude à entretenir des bons rapports sociaux et de vivre en société. Cette intelligence sociale regroupe l’empathie, la capacité d’adaptation et l’aptitude à discerner les intentions et sentiments d’autrui. Cette forme d’intelligence consiste à faire évoluer ses habiletés sociales et sa connaissance à l’autre en développant une meilleure compréhension de ses interactions sociales. Ainsi, l’individu sera plus à même de collaborer et d’interagir efficacement avec son environnement (Gardner, 2004).
Le développement de l’intelligence émotionnelle permet d’inscrire l’individu dans une réflexion sur lui-même et son environnement social avec ses interactions (Launet et Peres-Court, 2021). Cette approche produit un mécanisme de protection du fonctionnement cognitif vis-à-vis d’éventuels dysfonctionnements émotionnels (Brun, 2015). Dès lors, l’individu peut s’engager plus rapidement dans un mode de vie en accord avec ses ambitions et ses valeurs (Brun, 2015).
La plupart des conceptualisations de l’intelligence intrapersonnelle réside dans l’aptitude à faire face aux problèmes et aux changements personnels (Bar-On, 2006 ; Goleman, 2004 ; Mayer et al., 2000). Le modèle de Bar-On (2000, 2007) propose une mesure de l’intelligence émotionnelle (EQ-i®). Ce modèle a fait preuve à la fois de nombreux tests de fiabilité, cohérence et de validité prédictive, d’où sa véracité scientifique et son utilisation. Cependant, ce test est soumis à des droit d’auteur et donc son accès est payant. Nous verrons donc en seconde partie comment réaliser une auto-évaluation de son quotient émotionnel sans passer par le EQ-I de Bar-On.
2. Mesurer son Quotient Émotionnel avec l’auto-évaluation
Les cinq axes principaux du QE
Le quotient émotionnel (QE) est un outil puissant pour renforcer la confiance en soi, grâce à une meilleure connaissance de soi, en particulier via la conscience émotionnelle (Launet et Peres-Court, 2021). Il évalue un ensemble de compétences et de qualités personnelles réparties sur cinq axes principaux : comprendre les émotions, vivre les émotions, être ouvert aux émotions des autres, exprimer et partager les émotions, et gérer les émotions en situation de tension.
Comprendre ses émotions :
Identifier les déclencheurs de vos émotions.
Reconnaître comment vous influencez les émotions des autres.
Nommer et identifier vos émotions.
Mieux vous connaître pour comprendre vos émotions.
Accepter de ressentir les émotions.
Percevoir les sensations corporelles associées.
Vivre les émotions :
Cultiver l’optimisme et la confiance.
Accepter et vivre pleinement les émotions.
Trouver du plaisir et gérer votre stress.
S’adapter aux émotions des autres.
Développer des stratégies pour faire face aux émotions.
Être ouvert aux émotions de l’autre :
Manifester de l’intérêt pour autrui.
Décoder les signaux corporels.
Identifier et nommer les émotions des autres.
Développer l’empathie et comprendre les réactions émotionnelles.
Exprimer et partager les émotions :
Communiquer vos ressentis en fonction des événements.
Savoir parler de vos craintes, satisfactions, et insatisfactions.
Encourager l’expression émotionnelle chez autrui.
Développer des compétences d’écoute.
Gérer les émotions en situation de tension :
Chercher à résoudre les conflits.
Exprimer votre désaccord de manière constructive.
Critiquer de façon appropriée.
Maintenir votre calme et vous contrôler face aux provocations.
Étapes de l’auto-évaluation
Afin de réaliser son auto-évaluation, il est essentiel de suivre certaines étapes au préalable (Launet et Peres-Court, 2021) :
– Choisir le moment opportun : Se trouver dans un endroit calme et isolé, sans être perturbé par des mails ou le téléphone, et s’assurer de ne ressentir aucune sensation désagréable ou contrariété.
– Compléter le questionnaire rapidement : Répondre sans trop réfléchir et sans contextualiser les réponses.
– Penser en termes de fréquence : Évaluer la fréquence d’apparition des comportements et inscrire les extrêmes si un comportement est presque systématique ou, au contraire, absent. Il n’y a pas de réponses correctes ou incorrectes.
– Calculer les scores : Additionner les scores obtenus sur les cinq axes de l’intelligence émotionnelle, en gardant à l’esprit que chaque domaine de compétence est indépendant des autres.
– Se fixer des objectifs : Établir des objectifs de développement qui soient cohérents et réalistes.
Vous trouverez ci-dessous l’auto-évaluation avec les trente propositions à remplir avec un score de 1 « presque jamais » à 6 « presque à chaque fois » en fonction de la fréquence d’apparition de ce comportement, sans mettre de contexte.
Les scores obtenus montrent votre aptitude à être conscient de vos émotions et à identifier ce qui les déclenche. Ils indiquent également votre capacité à entrer en contact avec vos ressentis et à les nommer, à vous ouvrir à l’état émotionnel de l’autre, à exprimer et partager vos émotions, et à prévenir la transformation d’un désaccord en conflit.
Vous trouverez ci-dessous la répartition des questions en fonction des cinq axes principaux du QE.
Score
Si votre score ou total général est situé entre :
30 et 59 : les émotions ne sont pas gérées, elles vous dominent.
60 et 89 : les émotions sont difficiles à gérer pour vous.
90 et 119 : vous gérez parfois bien les émotions mais parfois elles vous dépassent.
120 et 149 : vous gérez bien la plupart des situations émotionnelles.
150 et 180 : vous gérez très bien vos émotions.
De plus, si les résultats par domaine de compétences sont situés entre :
6 et 12 : vous ne maîtrisez pas cette compétence.
13 et 18 : vous la maîtrisez difficilement.
19 et 24 : vous la maîtrisez parfois assez bien.
25 et 30 : vous la maîtrisez bien.
31 et 36 : vous maîtrisez très bien.
L’intelligence émotionnelle se cultive tout au long de la vie. Les résultats au test vont donc évoluer au fil du temps. Il est donc intéressant de le refaire après quelques années afin de mesurer votre progression sur les différents axes.
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