Équilibre personnel, des facteurs individuels et organisationnels

Équilibre personnel, des facteurs individuels et organisationnels

Introduction   Nous approfondirons ici une des caractéristiques majeures de la qualité de vie au travail (QVT) avec l’équilibre entre vie privée / professionnelle.   Dans un contexte où les entreprises font face à de nouvelles conditions de travail, les individus modifient la représentation qu’ils ont…

Introduction  

Nous approfondirons ici une des caractéristiques majeures de la qualité de vie au travail (QVT) avec l’équilibre entre vie privée / professionnelle.  

Dans un contexte où les entreprises font face à de nouvelles conditions de travail, les individus modifient la représentation qu’ils ont de leur travail, le sens de celui-ci et leur bien-être (Brami et Al. 2013). Ces nouveaux rapports au travail induisent des pathologies en santé du travail accompagné, souvent, de nombreux RPS. Ces enjeux sont dépendants de l’équilibre entre notre vie privée et notre vie professionnelle. Cet équilibre est employé aussi sous le terme d’équilibre personnel. 

Nous aborderons tout d’abord les différentes variables de cet équilibre personnel, à savoir le locus de contrôle, le sentiment d’efficacité personnel et le soutien du supérieur hiérarchique. 

L’équilibre personnel, entre déterminants individuels/organisationnels         

L’équilibre personnel se traduit par la relation qui s’effectue entre nos compétences et nos missions à réaliser dans le cadre du travail. À cela doit s’ajouter un équilibre de vie, c’est-à-dire une conciliation entre notre vie privée et notre vie professionnelle. Cela sous-entend donc un équilibre professionnel qui est déterminé par la maîtrise de nos compétences et une volonté de s’impliquer dans son travail.  Ce qui en résulte une meilleure autonomie dans l’organisation de son travail. La prise en compte de la vie privée est aussi un élément majeur dans cet équilibre, car il ne se limite pas à la famille, mais comprend un ensemble d’activités extra-professionnelles. 

L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée apparaît comme difficile à établir, dans la mesure où le salarié peut rencontrer des difficultés à répondre aux attentes parfois contradictoires des deux sphères (Tremblay et al., 2006, Tremblay 2012). Cependant, il existe trois variables retenues par Roger & Othmane (2013) pour caractériser l’équilibre personnel : le locus de contrôle interne, le sentiment d’efficacité personnelle et le soutien du supérieur hiérarchique. 

Locus de contrôle

Le concept de locus (ou lieu) de contrôle a été développé par Rotter (1966) pour caractériser les différentes relations causales que les individus établissent entre l’obtention d’un résultat et leur propre conduite. L’individu se réfère donc à la perception qu’il a du degré de contrôle qu’il exerce sur ce qui lui arrive. Par conséquent, être dépourvu de visibilité à moyens et longs termes peut s’avérer anxiogène et délétère quant à la réalisation du travail.
Deux types de locus de contrôle sont donc à l’œuvre :
– Les individus avec locus de contrôle interne pensent qu’ils contrôlent leur destin et que leurs actions ont un impact sur leur environnement. Ainsi, ils attribuent leurs performances et leurs résultats à leur propre responsabilité. L’expérience et l’ancienneté peuvent être des effets modérateurs quant à la perception de ce locus de contrôle interne (Givord et Morin, 2003).
– Au contraire, les individus avec locus de contrôle externe considèrent les conséquences de leur vie comme résultant de facteurs externes (destin, chance, etc.). 

Fournier (2002) souligne les risques d’une conceptualisation trop simpliste de ce concept selon laquelle « les comportements d’une personne interne ne peuvent être liés qu’à des éléments positifs et souhaitables (good guy) et ceux d’une personne externe, qu’à des éléments négatifs et non désirables (bad guy) ». Toutefois, il affirme l’existence d’une relation étroite entre le locus de contrôle interne et l’estime de soi (Fournier et al, 1995). Et à l’inverse un lien entre le locus de contrôle externe et l’émergence d’un état de stress (El-Akrimi & Sassi, 2005). 

Sentiment d’efficacité personnelle

Le sentiment d’efficacité personnelle est un élément majeur dans l’équilibre personnel en tant que régulateur du comportement. Ce sentiment d’efficacité personnelle renvoie : « aux jugements que les personnes font à propos de leur capacité à organiser et réaliser avec succès une tâche donnée » (Bandura, 1986). Il renvoie aussi à la capacité à mobiliser ses croyances pour mieux contrôler les évènements de sa vie. Ces croyances, caractérisées par « l’agentivité » personnelle, développe l’engagement envers nos actions et notre persévérance vis-à-vis des obstacles à surmonter dans notre vie (Sherer et al, 1982 ; Bandura, 1986 ; Carré et Moisan, 2002).  

Ainsi, un sentiment optimiste d’efficacité personnelle contribue à une meilleure adaptation face aux obstacles et les échecs, car un individu percevra ces difficultés comme un pari, un défi à accomplir plutôt qu’une menace à éviter (Bandura 1995). Tandis que, les individus avec un faible sentiment d’efficacité personnelle doutent de leurs capacités et ont tendance à l’abandon, ce qui peut les conduire à des états de stress et de burnout (Ozer et Bandura, 1990). 

Soutien du supérieur hiérarchique

Le soutien du supérieur hiérarchique est la variable organisationnelle qui peut favoriser l’équilibre personnel autant qu’être une source de déséquilibre chez l’individu (Benion, 2010). Interprété comme une forme de soutien social, le soutien du supérieur hiérarchique comporte deux aspects.
– Une dimension émotionnelle renvoyant à des facteurs comme l’écoute, la sympathie, l’intérêt porté envers une personne et sa reconnaissance.
– Une dimension instrumentale par l’assistance, l’aide ou les conseils que le supérieur peut apporter pour que les individus puissent accomplir leurs missions. 

Le soutien du supérieur hiérarchique serait source de réussite professionnelle chez les individus. Si ce soutien est positif, il réduit le stress au travail et augmente le bien-être organisationnel (House, 1981). Enfin, ce soutien exercerait aussi une influence en réduisant les conflits travail/famille et en ayant un effet modérateur sur le locus de contrôle interne et le sentiment d’efficacité personnel (Roger et Othmane, 2011). 

Conclusion

Ces variables contribuent à l’équilibre personnel permettent à l’individu « de réaliser un travail qui a du sens à ses yeux, dans lequel il se sent reconnu, qui lui procure du plaisir et lui permet d’utiliser et de développer ses compétences » (Roger et Othmane, 2011). 

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