Dynamiques de résilience après un burnout
By Kevin Camhi
24 septembre 2024 0 Commentaire(s): coaching, coping, management, psychologie, QVT, resilience, ressources humaines, RPS
Introduction : Le burnout, rupture et opportunité de transformation La résilience peut être une puissante ressource interne à l’individu pour faire face au burnout. Le burnout représente une rupture majeure dans la carrière d’un individu, provoquant une fracture psychologique, émotionnelle et physique. Face à cette crise personnelle…
La résilience peut être une puissante ressource interne à l’individu pour faire face au burnout. Le burnout représente une rupture majeure dans la carrière d’un individu, provoquant une fracture psychologique, émotionnelle et physique. Face à cette crise personnelle intense, l’un des enjeux majeurs est la résilience post-burnout. Selon Cyrulnik (2001), la résilience n’est pas seulement une capacité innée, mais un processus dynamique qui se développe à travers les relations et les expériences de vie. Au-delà de la simple guérison, c’est une question de reconstruction : comment les individus parviennent-ils à surmonter cette épreuve pour rebondir, mais aussi comment les organisations peuvent-elles soutenir cette démarche et aider à la réintégration ?
les dynamiques de transilience organisationnelle sont importantes, c’est-à-dire la manière dont les entreprises peuvent utiliser les crises pour générer de l’innovation et de nouvelles structures de résilience (Teneau, 2015). Ce concept peut s’étendre aux individus, notamment à ceux ayant traversé un burnout. Leur réintégration dans le monde du travail n’est pas seulement un retour à la normale, mais l’opportunité d’une transformation personnelle qui peut enrichir leur bien-être et leurs performances futures (Cyrulnik, 2005).
Le burnout se caractérise par trois dimensions principales : l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation, et une réduction de l’accomplissement personnel (Maslach et Jackson, 1981). Ces éléments, bien étudiés dans le cadre des RPS (Risques Psychosociaux), créent une dissociation entre l’individu et son travail, rendant difficile la récupération. Loriol (2021) soutient que le burnout représente non seulement une crise identitaire, mais aussi une opportunité de redéfinition des valeurs professionnelles et personnelles.
Une fois diagnostiqué, la première étape vers la résilience est donc la récupération émotionnelle. Ce processus passe par des mécanismes de coping, comme la prise de distance face au travail et la gestion du stress (Rivest, 2011), mais aussi par une réévaluation des valeurs personnelles et professionnelles. Les études montrent que l’alignement entre les valeurs personnelles et la culture d’entreprise est crucial pour la reconstruction après un burnout (Cyrulnik, 2001). Ainsi, un individu capable d’aligner ses aspirations personnelles avec son environnement professionnel sera mieux préparé pour reconstruire un parcours professionnel durable (Teneau, 2015).
Le coping après un burnout est un processus à la fois individuel et organisationnel. Selon Lazarus et Folkman (1984), les stratégies de coping peuvent être :
Les entreprises doivent également favoriser une réintégration progressive. Cela passe par des programmes de coaching spécialisés et des pratiques de flexibilité, comme des horaires aménagés ou le télétravail. Ces programmes doivent prendre en compte les vulnérabilités de l’individu tout en lui offrant un cadre de soutien (Salman, 2019).
La réintégration après un burnout ne doit pas être vue comme un simple retour à un emploi antérieur. Selon Loriol (2005), elle représente une transformation à la fois pour l’individu et l’organisation. Un des plus grands défis est de surmonter la peur de l’échec ou la crainte de retomber dans les mêmes schémas de stress. Les entreprises, comme l’indique Teneau (2015), doivent donc mettre en place des stratégies de résilience collective, inspirées par les approches de gestion des crises organisationnelles. Certaines entreprises mettent en place des « mentorats de résilience », où des employés ayant traversé un burnout partagent leurs expériences avec d’autres, créant ainsi des réseaux de soutien internes.
En plus de l’accompagnement individuel, il est crucial de développer une culture organisationnelle résiliente. Cyrulnik (2005) affirme que la résilience est souvent le produit d’une interaction entre les ressources individuelles et un environnement protecteur. Les entreprises doivent reconnaître que le bien-être psychologique des employés est un facteur clé de performance à long terme. En promouvant des pratiques de prévention des RPS, telles que la gestion proactive des charges de travail et la reconnaissance des signes avant-coureurs du burnout (Rouat, 2019). Elles peuvent non seulement réduire les risques de rechute, mais aussi favoriser une résilience durable.
Si le burnout est une épreuve redoutable, il peut aussi être vu comme une opportunité de transformation, tant personnelle que professionnelle. La reconstruction après un burnout peut donc permettre aux individus de développer une résilience renforcée, tout en contribuant à l’émergence d’une culture organisationnelle plus adaptable et innovante. Ainsi, c’est cette synergie entre coaching, stratégies de coping et culture organisationnelle qui peut permettre à la fois la guérison et l’innovation post-crise.
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