Introduction Aujourd’hui, nous partons dans l’exploration de certains pattern comportemental et plus particulièrement deux réactions comportementales, à savoir l’acceptation et le déni. Les stratégies de coping sont les moyens par lesquels les individus gèrent le stress et les situations difficiles ou d’adversité. Les stratégies de coping peuvent…
Introduction
Aujourd’hui, nous partons dans l’exploration de certains pattern comportemental et plus particulièrement deux réactions comportementales, à savoir l’acceptation et le déni. Les stratégies de coping sont les moyens par lesquels les individus gèrent le stress et les situations difficiles ou d’adversité. Les stratégies de coping peuvent être fonctionnelles ou dysfonctionnelles, et l’acceptation et le déni représentent deux approches opposées dans ce spectre. De plus, bien que le déni et l’acceptation soient principalement des stratégies de coping, ils peuvent également être associés à des émotions et des affects spécifiques. Le déni et l’acceptation influencent également les ressentis et l’affect, qui sont les expériences subjectives des émotions.
1. Le déni, une stratégie de coping
Le déni, bien que souvent perçu négativement, peut également être vu sous un angle plus nuancé. Dans certaines situations, le déni peut servir de réactions comportementales (coping) temporaire, permettant à l’individu de gagner du temps pour se préparer à affronter une réalité difficile. Le déni peut donc être une réponse naturelle à un stress intense ou une adversité qui est nécessaire pour éviter un effondrement émotionnel immédiat.
Cependant, le déni devient problématique lorsqu’il persiste et empêche l’individu de confronter et de gérer efficacement la source de stress. Des recherches (Nolen-Hoeksema, 2001 ; Lazarus, 1993) montrent que les personnes qui utilisent le déni de manière prolongée ont tendance à souffrir de niveaux plus élevés de stress et de problèmes de santé mentale à long terme.
Les principales émotions associées au déni sont :
– Inconfort : Même si le déni peut temporairement réduire l’angoisse, il est souvent accompagné d’une certaine tension ou inconfort sous-jacent.
– Anxiété : À mesure que la réalité commence à s’imposer, l’anxiété et le stress peuvent augmenter.
Enfin, les répercussions en termes de ressentis et d’affect liés au déni sont :
– Dissonance cognitive : Le déni peut entraîner une dissonance cognitive, où l’individu ressent un désaccord interne entre ses croyances et la réalité.
– Déconnexion : Un sentiment de déconnexion ou de détachement par rapport à la réalité.
Dans le cadre des thérapies cognitivo-comportementales (TCC), l’accent est souvent mis sur la reconnaissance du déni et la transition vers des stratégies d’acceptation. Les thérapeutes travaillent avec les patients pour identifier les pensées et comportements de déni, puis les aider à adopter des stratégies plus adaptatives. Cette approche permet une meilleure gestion des émotions et favorise une confrontation constructive avec la réalité.
Nous développerons en seconde partie le spectre inverse au déni, l’acceptation. Nous prendrons appuie notamment avec les racines du stoïcisme en termes d’acceptation.
2. Coping et acceptation, une origine dans le stoïcisme
L’acceptation trouve une profonde résonance dans le stoïcisme. Les stoïciens, tels que Sénèque, Épictète et Marc Aurèle, enseignaient que l’acceptation de la réalité est essentielle pour atteindre la tranquillité de l’esprit. Cette philosophie prône l’acceptation de ce qui est hors de notre contrôle et la focalisation sur nos propres réactions et attitudes.
Épictète souligne que les événements extérieurs sont indépendants de notre volonté. Par conséquent, l’acceptation stoïcienne consiste à distinguer entre ce que nous pouvons contrôler (nos pensées, nos actions) et ce que nous ne pouvons pas (les événements extérieurs, les actions des autres). Cette distinction aide à réduire l’angoisse et à favoriser un état de sérénité face aux défis.
Le stoïcisme propose également une réévaluation cognitive décrite comme une stratégie de coping. Les stoïciens suggèrent de reconsidérer les situations d’adversité en changeant notre perception et en adoptant une attitude rationnelle et détachée. Cette approche peut être efficace pour ceux qui luttent contre des stress chroniques, des risques psycho-sociaux ou des situations incontrôlables, en offrant un cadre pour accepter la réalité.
Les émotions associées à l’acceptation sont :
– Soulagement : Reconnaître et accepter la réalité peut initialement provoquer du stress, mais mène souvent à un sentiment de soulagement une fois que l’individu commence à aborder la situation de manière proactive.
– Sérénité : À long terme, l’acceptation favorise des émotions positives comme la sérénité et la paix intérieure.
Enfin, les répercussions en termes de ressentis et d’affect liés à l’acceptation :
– Alignement : Un sentiment d’alignement avec la réalité, où les pensées et les émotions sont en cohérence avec la situation.
– Empowerment : Sentiment de pouvoir et de contrôle accru, car l’individu se sent capable de gérer la situation de manière constructive.
3. Des stratégies de coping qui s’opposent
Ces deux stratégies se confrontent donc. Le déni est le refus de croire en l’existence du stresseur. Au début de la situation stressante, il peut être fonctionnel. Toutefois, sur le long terme, il empêche la mise en place de stratégies plus effectives (Muller et Spitz, 2003). Le second est bien plus efficace. La personne accepte la réalité de sa situation et se retrouve ainsi plus à même de s’engager à l’affronter (Carver et Scheier, 1999 ; Muller et Spitz, 2003). La stratégie d’acceptation possède deux aspects : l’acceptation du stresseur et l’acceptation de l’absence de stratégies fonctionnelles, lesquelles peuvent le devenir si l’individu réalise des efforts de réévaluation.
Conclusion
L’acceptation et le déni sont principalement des stratégies de coping, mais ils englobent également des dimensions émotionnelles et affectives.
En résumé, le déni et l’acceptation sont deux stratégies de coping distinctes avec des implications variées sur le bien-être psychologique. Le déni, bien qu’utile à court terme, peut entraver la gestion efficace du stress s’il persiste trop longtemps. En revanche, l’acceptation, en particulier lorsqu’elle est éclairée par des philosophies comme le stoïcisme, offre une voie vers une meilleure adaptation et résilience face aux défis de la vie. En intégrant les principes de l’acceptation stoïcienne et en reconnaissant les limites du déni, les individus peuvent développer des stratégies de coping plus équilibrées et efficaces, contribuant ainsi à un bien-être psychologique durable.
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