A la période charnière des choix, la Génération Z, en recherche d’orientation, sollicitera un coach dont l’approche tri dimensionnelle sera un facteur de réussite…
Ils appartiennent au groupe des Digital Natives, on les appelle Génération C –Communication/Collaboration/Connexion/Créativité- ou Génération Alpha – symbole d’une nouvelle ère du rapport Homme/machine – ou encore Génération Z en référence aux Y leurs aînés…
Quelque que soit leur appellation, leur intégration en entreprise sera un nouveau challenge, un défi managérial pour initier le management responsable dont ils sont demandeurs et qui conjuguera éthique, responsabilité sociale et sociétale de l’entreprise, cadre structurant, liberté et autonomie.
Coacher cette Génération en cours de formation, c’est initier le coaching d’un projet professionnel qui est aussi un projet de vie tant les frontières entre vie professionnelle et vie privée sont poreuses.
Dans la culture de l’immédiateté et de l’instant qu’ils affectionnent, où l’univers s’appréhende en espace temps à 4 dimensions –le temps de Lucy : 3 pour l’espace et 1 pour le temps-, il est essentiel pour eux de prendre du temps, de quitter les travers de l’ubiquité afin de réfléchir à un avenir professionnel trop balisé par une course à la « diplômite » et qui se vit souvent comme une contrainte subie dans une économie en berne, doublée d’une négativité ambiante.
Se poser, trouver ou retrouver l’essence de l’Etre afin de découvrir le sens de leur orientation et de mettre enfin des mots sur des sentiments « bruts » étalés sur les réseaux sociaux, des avis sans nuance exprimés en « like » et sur des émotions traduites en émoticônes !
Réfléchir sur soi, penser à soi, réaliser des choix librement consentis et les assumer : être un acteur de sa vie professionnelle, voilà l’enjeu !
Car la vie, professionnelle est jalonnée de choix, les mineurs sans conséquence, les majeurs aux risques multiples et aux suites importantes, et ils sont à une période de leur vie où il leur appartient d’assumer la responsabilité de leur choix pour entrer dans « l’adultité ».
Or, cette Génération ne sait pas faire de choix, normal, on ne leur a pas appris : les routes de l’orientation sont des chemins aux multiples ornières ou des autoroutes sans péage pour des filières parfois sans débouché d’emploi. Et puis, cette culture de la réussite qui laisse sur le bord du chemin les parcours atypiques, stigmatisés car vécus comme des erreurs de parcours…. Quel terreau fertile pour le déficit de confiance en soi et l’immersion garantie dans le monde de la kakorrahphiophobie[1] – peur de l’échec – ou de la procrastination – tendance à différer l’action-!
Alors, pour faire un choix, il faut examiner, interroger en profondeur ce « like » afin de sortir d’une confusion qui conduit à rejeter dans l’intégralité un métier alors qu’identifier ce qui appartient à l’entreprise par elle-même, au secteur d’activité, au cadre d’exercice, aux missions inhérentes au métier, etc… ouvre déjà de larges possibilités.
C’est ici que le coach prend toute sa dimension : pour questionner sans jugement, avec bienveillance mais sans condescendance afin de les aider à répondre à leur quête de sens, à comprendre leurs ambivalences et mettre en perspective carrière/métier et motivations intrinsèques. La seconde mission du coach est de faire émerger les futurs leaders dans les groupes où les zones de confort et d’adhésion sont les refuges d’une conformité sans aspérité.
« Qu’est ce que je veux faire de ma vie ? » Là est bien la question qu’ils se posent et qu’ils nous renvoient, parfois avec violence, sous la forme d’un « Qu’est ce que je peux faire de ma vie ? ».
L’avenir leur est ouvert, si nous, coach, ouvrons les champs des possibles pour que les limites soient celles qu’ils se fixeront, leurs peurs les prisons sans barreau d’une liberté revendiquée mais assumée, leurs objectifs les balises d’un voyage rêvé que leurs capacités permettront de réaliser.
Dans ce contexte, coacher un projet professionnel, c’est aborder 3 dimensions complémentaires mais indispensables :
-une dimension coaching afin de maîtriser les outils de développement personnel
-une dimension marketing et business afin de comprendre les enjeux du marché de la formation et de les orienter dans l’offre pléthorique et mais aussi pour marketer notre offre et donner de la visibilité à notre métier auprès des acteurs du marché.
-une dimension économique et sociale afin de connaître les évolutions des métiers dans les entreprises dans une vision prospective de l’approche emploi/compétences.
Car coacher un projet professionnel, c’est aborder nécessairement la notion de compétences dans une perspective d’acquisition et de transférabilité, et c’est donc aussi se questionner, nous coachs, sur nos propres compétences et leur développement!
La Roue de Déming tourne à l’infini……pour toutes les Générations !
[1] Revue Management Octobre 2015
Bel article ! Il m’apporte un éclairage sur le coaching d’un projet professionnel.
Votre article date de 2015, peut-on faire un lien avec ce qui se passe actuellement #Covid19.
La vision de carte du territoire que nous avions hier, n’est plus celle que nous aurons après ce #confinement, sur la société, le monde économique…
Comment faudra t-il aborder d’après-vous en coaching le projet professionnel ?
La notion de compétences est prioritaire, mais suffira-t-elle ? Que devra positionner le coach ?
Margaret LAWRENCE CALMELET
14 avril 2020
thème très intéressant à aborder …bravo ! Même si pour moi, tous les hommes sont uniques , effectivement, on ne peut pas le nier les générations sont différentes…Et le challenge pour une entreprise est d’avoir une bonne cohésion d’équipe avec toutes ces générations différentes …et que les salariés s’y sentent pleinement épanouis et impliqués …Tout en se respectant en même …
Le rôle du coach est très important dans cet accompagnement …Géraldine,
teillol
23 avril 2020
Trop forte !!!
Phiphi
18 novembre 2015